LES ÉLANS DU COEUR

Dimanche au Zénith, dans un face à face complice avec le public, Véronique Sanson a pendant deux heures ouvert son coeur, confié ses doutes et ses espoirs. Tour à tour tendre et rebelle, elle a remué les profondeurs de notre âme avec ses chansons où l'amour et le rêve sont toujours présents même si les maux ne sont pas bien loin. La vie, ni gaie ni triste. Sa générosité n'a pas de frontières comme sa voix merveilleuse dans tous les registres. Tonique ou mélancolique, désespérée ou heureuse, elle court après la vie, après ses moments d'espoir et ses "Quelques mots d'amour" qui ne sont rien et tout à la fois.

La Voix du Nord

MAGIE SANSON

Le public a scandé son nom pendant de longues minutes avant son arrivée... C'est fou comme une ambiance peut être électrique tout à coup. Électrique et chaleureuse quand elle s'adresse au public... Sacrée bonne femme la Sanson et sacré concert! Un concert comme ça, ça se déguste debout, ça remue, ça bouge. Les musiciens, nec plus ultra, sont là pour ça. Véronique Sanson, petite sorcière blonde qui sait si bien sonder l'âme féminine, a jeté ses notes et ses mots au public. Il les a accueillis comme des diamants. Les diamants sont éternels!

Le Télégramme

LA GRIFFE SANSON

Un jour il faudra faire une anthologie de la chanson d'amour sansonienne. Sans rire. Un cortège de déceptions, de combats de coeur, de bonheurs ratés. Mais tout ça, expulsé avec rage, sans désespoir. La voix est toujours aussi limpide. Même le grave qui avait tendance à se complaire dans la gorge est devenu plus solide, mieux placé. Quant à la direction, elle reste un exemple sans beaucoup d'équivalent sur la scène actuellement. Chaque mot, chaque syllabe est capté sans effort, un vrai bonheur... Et puis le piano de concert. Pas pour faire joli. Parce que pour une fois, nous avons affaire à une musicienne, une vraie. Pas une artiste-représentant de commerce-fabricant de produits standards... Pas d'effets de mise en scène tarabiscotés non plus, simplement une mise en lumière astucieuse. Véronique Sanson sait aussi mettre son public dans sa poche. Pas par calcul; parce qu'elle aime la scène : "Le public me donne une énergie de tigre." Et la griffe Sanson sonne si bien.

Le Progrès

UN BONHEUR DE CONCERT

Une lune ronde à souhait, deux blanches colonnes dans la nuit, un piano noir qui ouvre son aile comme pour prendre l'envol. Et la musique qui prend tout, enveloppe le décor, tient l'artiste en état second, en état de grâce pendant plus de deux heures! Véronique Sanson chantait devant plus de 2300 personnes lundi soir, autant de spectateurs médusés, d'abord prostrés dans l'adoration puis vite entraînés dans la vague ondulante des décibels, captivés par ce phrasé si singulier tout de vibrations et de résonances... Véronique fait l'amour avec son piano. Elle est tantôt la souple écuyère qui caresse sa monture, tantôt l'animal fougueux qui s'arc-boute, renversant sa crinière blonde dans le vent du soir. Corps à corps musical où l'artiste se donne sans façon avec toujours aux lèvres un sourire rayonnant et ce charme qui n'appartient qu'à elle. Extase communicative. Les applaudissements d'un public jamais rassasié rythment le concert...

Le Provençal (Bastia)

UNE NUIT SUR SON ÉPAULE

Hier soir, au Parc des Expositions de Châlon plus de deux mille spectateurs sont venus applaudir la première française à avoir su apprivoiser les fortes sonorités du rock : Véronique Sanson... Dans la première chanson, elle nous éblouit et les banderoles "Véro, on t'aime" fleurissent le parc. Tout se passe comme dans une nuit étoilée qui se décline en bleu, rose, rouge? Selon les couleurs du coeur de la belle blonde... Les deux heures de rencontre avec son public sont un véritable bonheur. Elle ajuste sa voix pour qu'elle vienne à notre coeur et elle gagne à tous les coups... Lundi soir, même si elle a chanté "Je suis toute seule", le public lui a bien rendu l'amour qu'elle a su donner et c'était tout simplement émouvant, magique et tendre.

Le Journal de Saône et Loire

VÉRONIQUE SANSON DANS LE VENT

Les violentes rafales de vent qui balayaient le plateau et les gradins sont rapidement devenues insignifiantes devant la puissance du spectacle proposé par la plus américaine des chanteuses françaises... Véronique Sanson a réussi à offrir en près de deux heures de gala, un panorama complet de sa carrière marquée par l'exigence et l'originalité de choix en faveur d'un genre musical qui en son temps était largement dominé par les groupes anglo-saxons, où les femmes étaient souvent consignées au second rôle... Ses textes très féminins, plus que jamais d'actualité, semblent parfaitement inspirer les nouvelles générations dont de très nombreux représentants ont repris, mardi soir, à côté de leurs aînés, les titres les plus connus de leur "Véro".

Le Méridional

DEUX RAPPELS, UN PUBLIC DEBOUT, UN THÉÂTRE DE LA CITÉ CHAVIRÉ DE BONHEUR

Véronique Sanson a fait un carton. Après deux heures d'un concert qui restera dans les mémoires de tous les festivaliers, les gradins étaient debout, les bras tendus vers une Véronique sublime, poignante près de son public, les fidèles de toujours comme les fans de dernière heure... Elle vous prend la tripe et le coeur, vous transporte dans son univers, avec ses mots qui swinguent, des accords simples mais qui balancent et agitent les mains. Bref, "la Sanson" n'a jamais été aussi belle. Aussi forte et fragile. Aussi proche et inaccessible. Aussi inaltérable et éternelle. Artiste. Star. De celles qui font briller les yeux et monter au ciel. Sainte-Véro, ne lâche pas ton piano, et prend soin de toi.

La Dépêche du Midi

ASSISE DERRIÈRE SON PIANO, VÉRONIQUE SANSON JOUE COMME SI ELLE ÉTAIT SEULE AU MONDE

Ses doigts caressent lentement les touches du clavier, effleurant une mélodie aux accents nostalgiques. Paupières closes, elle écoute ses notes qui semblent naître contre son gré, contre sa pudeur naturelle. Quelques mots s'échappent de ses lèvres serrées. L'émotion la submerge toute entière. Elle chante soudain d'une voix meurtrie, modulée en un long glissando où se bousculent regrets, désirs et désespoir. Son visage n'est plus que le miroir des sentiments contrariés. Un reflet du monde. Deux mille âmes pétrifiées l'observent à portée de coeur. Ces silhouettes ont quitté leur siège depuis longtemps. Elles ont déjà oublié leurs petites vies monotones, coincées entre doutes et indolences. Elles ne respirent plus que pour cette voix venue d'ailleurs. Hier soir, elle a distillé deux heures de pur bonheur sous le plafond lumineux du Zénith de Toulon... Son spectacle est mené tambour battant. Pourtant, on a sans cesse l'impression que la vedette va craquer, s'effondrer sur son piano ou dans les bras de ses musiciens. C'est cette fragilité, cette incertitude qui donnent tout son sel à cette prestation. Elle transforme un simple concert en célébration majestueuse où rien ne semble imprévisible. L'éclat de son regard suffit à occuper la scène, des projecteurs jusqu'aux coulisses... Ni star, ni copine, Véronique Sanson sait être humaine. Donc profondément fascinante. Et véritablement admirable.

Le Provençal