CITE DES CONGRES
Jeudi 18 mars 1993 à 19 heures 30


Véronique et le piano magique

Jeudi soir Véronique Sanson a offert un cadeau majestueux aux 2 000 spectateurs qui s'étaient déplacés à la salle du concert du Palais des Congrès. La princesse de la chanson française a naturellement fait don de son cœur à ses admirateurs qui sous son charme, ont partagé avec elle, leurs sentiments les plus intenses. Véronique Sanson avait combiné un camaïeu de chansons et de lumières détonnants pour ce tour de chant 93. De chansons tirées d'un répertoire éternellement inoubliable, en mélodies nouvelles, l'artiste a une fois encore, ensorcelé un public déjà conquis, ému de redécouvrir en elle, l'interprète de ses états d'âmes amoureux.
L'amour, le non-amour ; tout est en elle, et la jeune femme n'a pas donné dans la demi-mesure. Sa musique est à l'image de son tempérament. L'artiste hurle sa colère autant qu'elle fait vibrer sa voix, et chuchote des secrets de femmes. «Justement, ceux que les femmes n'osent pas dire, redoutant le jugement des autres», affirme une inconditionnelle de Véronique Sanson. Des lumières tamisées évoquant le crépuscule de l'amour, aux éclats blancs du soleil, qui se jette sur la peau, et révèlent la vérité absolue, l'éclairage a encore parfait la réalisation de ce spectacle éclatant, rendu encore plus attendrissant le pessimisme de ses états d'âme, et plus perturbant, le choc de ses « Pannes de cœur ».

Véronique Sanson s'est entourée d'une équipe de musiciens qui ont donné un autre look plus « techno » peut-être, un peu moins nature, à son spectacle, mais cette nouvelle orchestration est aussi l'expression de son évolution artistique. Véronique Sanson, une vie de femme, une vie d'amour, une artiste qui ne cesse jamais d'offrir ses merveilleux élans du cœur, débordants de sincérité, et dont son piano est le principal témoin. Jeudi soir, c'est tout le public qui s'est enflammé avec elle, et pour elle.

Christine Puget
Article de Presse Océan